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Coronavirus : les avortements en baisse depuis le début du confinement témoigne un médecin franc-comtois

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En pleine épidémie de coronavirus, les hôpitaux s’organisent pour maintenir les procédures d’IVG. Mais avec les mesures de confinement, les demandes sont en baisse. À Vesoul, le docteur Martial Pardon craint une recrudescence d’IVG tardives après le confinement.

Les demandes d'IVG ont baissé depuis le début du confinement. Les demandes d'IVG ont baissé depuis le début du confinement.
Les demandes d'IVG ont baissé depuis le début du confinement. © Maxppp - Michel Clementz

Même si les Françaises sont soumises aux mesures de confinement lié à l’épidémie de coronavirus, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) reste un soin d’urgence. C’était une promesse de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes : le confinement et le coronavirus ne changeront rien, l’accès à l’avortement est un enjeu de santé publique. 

Mais s’il est toujours possible d’avorter, les demandes d’accès à l’IVG ont baissé en Franche-Comté et partout en France depuis le début du confinement. « D’habitude, j’en ai au moins deux ou trois par semaines, et là, ça fait bien quinze jours que je ne suis pas allé au bloc opératoire », relève Martial Pardon, orthogéniste au centre hospitalier intercommunal de Haute-Saône, à Vesoul.

Le manque d’information des patientes 

Selon le médecin, les patientes manquent d’informations. "Je pense que les patientes ne savent pas que nos services fonctionnent toujours normalement. Les opérations non-urgences ont été décalés, mais ça ne concerne pas les IVG", affirme-t-il. 

Tout est mis en place pour que les avortements puissent continuer. Les mesures sanitaires pour éviter la propagation du covid-19 sont respectées. La télé consultation est privilégiée et les IVG médicamenteux sont favorisées quand le délai le permet. Toutefois, les IVG chirurgicaux sont évitées par les patientes. « Les femmes ont peur d’aller au bloc. Elles ne veulent pas mobiliser un respirateur. Surtout, elles me répètent qu’elles ne veulent pas aller à l’hôpital, par peur d’attraper le Covid-19 », confie Martial Pardon. 

On va avoir une recrudescence d’avortement après le confinement, et ce sera des avortements tardifs - Martial Pardon

À Vesoul, le docteur Martial Pardon craint une hausse des avortements après la fin du confinement. « Ca va forcément se traduire dans quelques semaines. Je pense qu’à la fin du confinement, on va avoir un grand nombre de personnes qui vont venir se faire avorter par voie chirurgicale », explique l'orthogéniste.

Les antennes locales du planning familial sont toujours disponibles en cette période de confinement. Un numéro vert d’information (08 00 08 11 11) permet aussi de répondre aux questions concernant l’IVG.

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