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Coronavirus : l'Espagne veut accélérer la mise en place du revenu universel

Le premier ministre Pedro Sanchez, à Madrid, le 4 avril.
Le premier ministre Pedro Sanchez, à Madrid, le 4 avril. BORJA PUIG DE LA BELLACASA / AFP

Ce revenu pourrait tourner autour de 440 euros mensuels, selon la presse nationale.

Le gouvernement de coalition de gauche en Espagne veut accélérer la mise en place d'un «revenu universel», afin de soutenir les personnes laissées sans ressources par la pandémie de Covid-19.

Aucun montant n'a encore été annoncé pour ce revenu garanti qui ne bénéficierait d'abord qu'à une partie de la population alors que l'Espagne, deuxième pays le plus endeuillé après l'Italie, a enregistré un record de 300.000 chômeurs supplémentaires en mars.

«Il y a un large consensus» au sein du gouvernement et «nous sommes en discussion entre plusieurs ministères pour mettre au point la mesure», a déclaré mardi le ministre de la Consommation Alberto Garzon, issu du parti de gauche radicale Podemos qui gouverne en coalition avec les socialistes de Pedro Sanchez. «Nous allons le faire dès que possible», avait assuré la ministre socialiste de l'Economie Nadia Calviño dimanche soir à la chaîne de télévision La Sexta. Le programme du gouvernement de coalition mentionnait déjà la création d'un «revenu minimum vital en tant que prestation de la Sécurité sociale».

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440 euros mensuels ?

L'objectif désormais est d'en faire un instrument «utile» pour le problème «temporaire» du coronavirus et qu'ensuite «cela reste pour toujours, que cela devienne un élément structurel, permanent», a précisé la ministre. «C'était déjà une nécessité avant la crise, avec dix millions de citoyens en situation de risque de pauvreté et 30% de pauvreté infantile en Espagne», a souligné le ministre aux Droits sociaux et chef de Podemos, Pablo Iglesias.

«Avec cette crise, la situation de risque est démultipliée pour beaucoup de citoyens (...) Les gens dans les situations les plus fragiles, qui ont perdu leur emploi, qui ont du mal à payer leur loyer ou à acheter des aliments de première nécessité au supermarché ne peuvent pas se permettre que le gouvernement ne prenne pas la situation à bras-le-corps», a-t-il ajouté.

Les ministères concernés travaillent «pour préparer ce revenu minimum vital, voir s'il y a des complémentarités avec des instruments déjà existants, quelle est la population cible, en nous centrant beaucoup sur les familles mais en différenciant en fonction de chaque situation», a détaillé Mme Calviño, soulignant que ce revenu serait un «pilote» pour le futur revenu universel généralisé.

Le gouvernement n'a pas évoqué de montant, mais selon le quotidien El Pais, il pourrait tourner autour des 440 euros mensuels. L'Espagne, où la population est strictement confinée depuis le 14 mars et au moins jusqu'au 25 avril, a également mis à l'arrêt toutes les activités économiques «non essentielles» pendant deux semaines, une hibernation qui doit prendre fin après Pâques.

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66 commentaires
  • vivino

    le

    Quand on connaît le niveau des salaires en Espagne et celui du travail au noir on est en droit de se demander qui est ce qui va rester pour financer cette idée...

  • Claudie Fauquant

    le

    Le cancer socialo communiste se propage !

  • Lionelt

    le

    je pense en effet que cela serait une bonne chose. l'attribution de ce revenu minimum bien sûr remplacerait toutes les aides diverses et variées versées par l'état. Cela serait fait par le croisement des fichiers des impôts sur le revenu et cette somme serait taxé comme un revenu standard. On verrait alors qui gagne quoi!

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